Soins du corps

L’ESPÉRANCE DE VIE : DES PROGRÈS AU RALENTI

En 2022, l’espérance de vie à la naissance a atteint 79,4 ans pour les hommes et 85,3 ans pour les femmes, quasiment le même niveau qu’en 2021. La suite de l’épidémie de Covid-19, une forte épidémie de grippe et la canicule ont augmenté la mortalité. Depuis une décennie, les progrès en matière d’espérance de vie sont moins rapides. Allons-nous vers une stagnation de la durée de vie ?

Depuis 1950, les Français et Françaises ont gagné 16 ans d’espérance de vie à la naissance. De nombreux facteurs jouent. Sur longue période, les conditions matérielles de vie s’améliorent, le travail est moins pénible physiquement et le nombre d’heures de travail baisse. Plus diplômés, les individus sont de plus en plus attentifs à leur santé et à leur corps en particulier (hygiène, alimentation, etc.). L’accès aux soins progresse. Dans les années plus récentes, les progrès qui ont le plus accru la durée de vie ont été réalisés en faveur des personnes les plus âgées (autour de 80 ans pour les femmes et 70 ans pour les hommes), principalement en raison d’une amélioration des traitements des cancers et des maladies de l’appareil respiratoire.

L’écart d’espérance de vie entre les femmes et les hommes était passé de huit ans et demi à six ans entre le milieu des années 1980 au milieu des années 2010. Depuis, il se stabilise. Les hommes ne « rattrapent » plus les femmes. Ce phénomène peut être lié au maintien des différences de modes de vie, notamment dans le rapport au corps et à la prévention, mais aussi au ralentissement des progrès pour les hommes dans les années récentes.

Et demain ?
Comment va évoluer l’espérance de vie dans les années qui viennent ? Dans son scénario dit « central » de projection démographique, l’Insee applique aux années futures les évolutions actuelles. Dans cette hypothèse, l’espérance de vie à la naissance atteindrait 90 ans pour les femmes et 87 ans pour les hommes en 2070. Depuis le milieu des années 2010 cependant, les progrès semblent moins rapides. En 2022, l’espérance de vie des hommes comme des femmes est au même niveau qu’en 2014. L’épidémie de Covid-19 a bousculé les séries historiques, les années qui viennent seront donc à observer avec attention.

Le ralentissement des gains d’espérance de vie à la naissance n’a rien de surprenant. Il paraît marquant parce qu’il contraste avec l’ampleur des progrès des décennies précédentes, mais la durée de vie plafonnera bien un jour, même si personne ne sait dire quand. Les progrès de la longévité dépendront de la capacité de la médecine à ralentir les effets du vieillissement et à réparer les organes dont les fonctions se détériorent avec l’âge. Ils résulteront aussi de l’évolution des modes de vie, notamment de la consommation de tabac et d’alcool. L’état de santé dépend pour beaucoup de la quantité d’heures travaillées (durée hebdomadaire et nombre d’années) et de la pénibilité physique au travail. L’essor d’emplois peu qualifiés, dont une partie s’exerce à l’extérieur (comme les livreurs de repas à vélo) va jouer. De nouvelles pénibilités sont-elles en train de naître ? Cette question est essentielle pour comprendre le futur de l’espérance de vie.

Un dernier paramètre est venu bouleverser les analyses des années précédentes. La crise de la Covid-19 a montré que nos sociétés, en dépit des immenses progrès sanitaires effectués ces dernières décennies, n’étaient pas à l’abri d’une catastrophe. Dans ce cas, la technologie a joué un rôle majeur : des vaccins ont été mis au point avec une rapidité jamais atteinte. Il est aussi possible qu’émergent de la crise sanitaire de nouveaux traitements, repoussant les limites de la vie. Rien n’est donc jamais définitivement acquis en matière de durée de vie, alors que nous nous sommes habitués au cours des dernières décennies à un progrès quasi continu.

En 2018, la France était bien positionnée dans une vaste étude publiée par le Lancet, classant les pays du monde par espérance de vie.
Le pays où l’espérance de vie était en moyenne la plus longue était alors l’Espagne, ravissant d’une courte tête sa couronne au Japon, jusqu’alors traditionnellement en tête du classement. Suivaient Singapour, la Suisse et le Portugal.
La France, elle, arrivait 8ème, ce qui est un excellent score – avec une différence importante entre les hommes et les femmes.

Oui, l’espérance de vie en France augmente, mais il y a deux choses à préciser :
    -    Après une augmentation constante jusqu’au début des années 2010, l’espérance de vie globale en France a tendance à stagner depuis dix ans. Cette « stagnation » marque cependant elle-même une tendance à la baisse depuis 3 ans – un effet de la crise sanitaire. D’après ce nouveau classement, la France en 2022 serait donc passée, en termes d’espérance de vie, de la 8è place… à la 21è.
    -    Mais, surtout, il y a une autre information qui n’est pas incluse dans les chiffres de l’INSEE… et qui relativise considérablement ces mêmes chiffres. On vit de plus en plus vieux, mais de moins en moins en bonne santé.
L’espérance de vie « classique » est calculée pour un groupe de personnes à partir de leur naissance jusqu’à leur décès.
Il y a « l’autre » espérance de vie : celle en bonne santé, également appelée espérance de vie sans incapacité, c’est-à-dire les années qu’il vous reste à vivre sans qu’une maladie, ou que les suites d’un accident, ne vous limitent dans votre vie quotidienne.
La soustraction entre l’espérance de vie totale et l’espérance de vie sans incapacité nous renseigne sur le nombre d’années de perte d’autonomie qui nous attendent en moyenne en France.

Or d’après la DREES, si l’espérance de vie des Français augmente, l’espérance de vie en bonne santé, elle, stagne. 
En 2019, d’après les statisticiens, l’espérance de vie des femmes en bonne santé s’élevait 64,6 ans, et à 63,7 ans pour les hommes.
Autrement dit, nous vivons de plus en plus longtemps… pour être de plus en plus longtemps médicalement assistés (quand on connaît l’état de l’hôpital en France, ce n’est pas très rassurant).

 

Sources : INSEE - Centre d’observation de la société - The Lancet - DREES - La Lettre Alternatif Bien-Être.
 

ARTHROSE du GENOU
Ce n'est pas l'usure qui cause l'arthrose du genou
Éduquer aux soins du corps dès l'enfance
* HYGIENE CORPORELLE * RESPIRATION * ACTIVITE PHYSIQUE * SOMMEIL

Pour être en bonne santé, il est nécessaire d’avoir une bonne hygiène de vie.

Notre corps doit faire de l’exercice. Nous devons avoir une vie active et régulière, bien manger, travailler physiquement et bien dormir.

L’éducation corporelle doit débuter à la naissance et se prolonger toute la vie : il n’est jamais trop tôt pour commencer, jamais trop tard pour continuer !

Il faut éduquer l’enfant dès son plus jeune âge, afin qu’il découvre progressivement le mécanisme de ses organes internes et veille à leur fonctionnement normal et harmonieux. Si l’enfant prend de bonnes habitudes, cela lui évitera beaucoup d’ennuis et de désagréments pour le reste de la vie. 

Le corps sait très bien ce qui est bon et nécessaire pour lui mais, pour qu’il soit satisfait, il faut élever l’enfant avec soin et lui apprendre à distinguer désirs et besoins.

Il est également essentiel de lui donner le goût de la propreté et l’habitude de l’hygiène.

Si un enfant bouge naturellement, il est important de l’encourager à avoir une activité physique régulière, de lui permettre de faire du sport et, surtout, des jeux en plein air.

Après toutes ces saines activités, le nombre d’heures de sommeil doit être suffisant. Activité, oui, mais aussi tranquillité, détente, en « décrochant » des écrans ! Le sommeil avant la maturité ne devrait jamais être inférieur à huit heures. De plus, les heures avant minuit sont les meilleures pour le repos des nerfs.

Alors, chers parents, pensez à faire le point sur l’éducation de vos enfants et profitez-en pour faire le bilan de votre propre mode de vie !

 

Gabrielle Le Vacon