LA DÉFINITION DE LA MALADIE
Le Dictionnaire médical de l'Académie de Médecine donne sa définition de la maladie :
Maladie n.f.
disease, illness, sickness
Étym. lat. male habitus : en mauvais état
« Altération des fonctions physiques ou mentales d’une personne à l’origine de souffrances.
La notion de maladie varie selon les cultures, les religions, les morales et, dans une population, selon les époques. L’identification des maladies par les professionnels de la santé varie également selon l’évolution des connaissances scientifiques, des moyens d’observation, des critères retenus pour distinguer une maladie d’une autre, etc.
Le terme de maladie, dans le langage médical courant, correspond à un ensemble de symptômes anormaux résultant d’une même cause connue. Son identification aboutit à l’établissement d’un diagnostic et d’un traitement approprié, adapté de façon globale aux attentes du patient, tenant compte de ses attentes, dans le respect de ses croyances et valeurs.
Le terme de syndrome est souvent utilisé en lieu et place de maladie. Il s’agit d’un ensemble de symptômes qui ne constituent pas une entité ou un concept dont l’identification correspond à une cause parfaitement connue. »
Qu’en déduire ?
La définition de la maladie dans le contexte médical moderne est complexe et soulève des questions fondamentales.
L'absence d'une définition précise par l'Académie de médecine met en lumière la variabilité des expériences de souffrance entre individus. Le langage médical tend à réduire la maladie à des symptômes anormaux liés à des causes connues, donc en négligeant les origines multiples des symptômes, comme dans le cas des douleurs chroniques.
Les traitements standardisés, basés sur des protocoles rigides, peuvent conduire à des résultats insatisfaisants si les croyances et valeurs des patients ne sont pas prises en compte.
Pour améliorer l'efficacité des soins, une approche personnalisée prenant en compte l'écoute active des patients et l'adaptation des traitements, ainsi que l’ouverture aux médecines alternatives, est essentielle. En intégrant les dimensions subjectives et contextuelles, la médecine pourrait évoluer vers un modèle plus inclusif et humain, transformant ainsi l'expérience des patients.