Thérapies
Pour beaucoup, l’apnée du sommeil se traduit uniquement par des ronflements. Mais d’autres symptômes existent et sont sous-estimés. La somnolence diurne est de ceux-là.
Ce risque d’endormissement peut augmenter celui d’accidents de la route ou d’accidents du travail. Les gens ne mesurent pas la gravité de la somnolence. Les personnes souffrant de cette pathologie prennent non seulement un risque pour elles-mêmes mais mettent également en danger la vie des autres.
Que se passe-t-il lorsque vous souffrez du syndrome d’apnée obstructive du sommeil ?
L’apnée du sommeil ou syndrome d’apnées-hypopnées obstructives du sommeil (SAHOS) est un trouble de la ventilation dû à la survenue anormalement fréquente d’interruptions (apnées) ou de réductions (hypopnées) de la respiration durant le sommeil. Ces pauses de respiration durent de 10 à 30 secondes, voire plus, se produisent au moins 5 fois par heure de sommeil et peuvent se répéter une centaine de fois par nuit. Elles sont dues à des obstructions répétées complètes ou partielles des conduits respiratoires de l'arrière-gorge survenant au cours du sommeil.
Cela provoque un manque en oxygène, le cerveau réagit et la personne se réveille pour reprendre sa respiration. Ces éveils sont de courte durée : on parle de «micro-éveils » dont la personne n'a pas conscience.
Ce syndrome est associé à un ronflement nocturne et à une somnolence diurne, conséquence d'un sommeil très perturbé, saccadé et de mauvaise qualité. En France, le SAHOS touche 4 % de la population.
Une forme beaucoup plus rare d'apnée du sommeil : le syndrome d'apnées centrales du sommeil (SACS) survient lorsque la commande par le cerveau de la ventilation est perturbée ; cela peut être le cas dans certaines maladies, comme l'insuffisance cardiaque grave.
Qui peut présenter une apnée du sommeil et pour quelles raisons ?
Il est important de garder à l’esprit que le syndrome d’apnées obstructives du sommeil peut être diagnostiqué chez l’homme, la femme et également chez l’enfant. Il est souvent associé :
- à l’obésité, au surpoids ;
- à des antécédents familiaux du syndrome d’apnées obstructives du sommeil ;
- au vieillissement ;
- à la consommation de certains sédatifs ;
- à la consommation d’alcool, en particulier avant d’aller se coucher ;
- au tabagisme ;
- à certaines particularités anatomiques des voies aériennes supérieures, de la mâchoire inférieure, de la luette, de la langue ou à de la résistance nasale en lien avec un septum dévié ou des polypes nasales ;
- à la ménopause.
LES SYMPTÔMES DE L’APNÉE DU SOMMEIL
Au cours de la nuit, les symptômes se manifestent par :
- un ronflement sévère et quotidien qui gêne souvent les proches. Il est présent dans 95 % des cas ;
- des pauses respiratoires durant le sommmeil, constatées par l'entourage ;
des épisodes de respiration haletante pendant le sommeil ;
- des réveils répétés, en sursaut, avec sensation d'asphyxie ou d'étouffement ;
- un sommeil agité, entrecoupé de micro-éveils à répétition ou parfois des insomnies ;
- des cauchemars sur des thèmes d'asphyxie, de chute ou de mort imminente ;
- un sommeil non réparateur et agité, avec des draps particulièrement défaits ;
- un besoin d'uriner plus d’une fois au cours de la nuit (nycturie).
Pendant la journée, les conséquences des apnées et hypopnées du sommeil se traduisent par :
- une somnolence diurne excessive. Elle peut être légère avec peu de retentissement sur les activités quotidiennes : lire, regarder la télévision, être passager dans une voiture, assister à une réunion. Mais elle peut être plus grave, avec des endormissements involontaires lors de réunions, devant la télévision, lors d'un repas, de la conduite automobile...
- une fatigue (asthénie) ;
- des difficultés à se concentrer, à mémoriser ;
- des troubles de l'humeur, une certaine irritabilité ;
- des maux de tête surtout le matin,
- des troubles de la libido ou des troubles de l'érection.
LE DIAGNOSTIC DE L’APNÉE DU SOMMEIL
Le diagnostic de l'apnée du sommeil est fait en deux temps.
1. La consultation médicale
Lors de la consultation médicale, le médecin fait préciser au patient les troubles qu'il ressent ou que son entourage a observés.
Afin de poser son diagnostic de somnolence diurne, le médecin dispose de plusieurs échelles d’appréciation, dont celle d'Epworth (www.reseau-morphee.fr).
Un examen ORL est nécessaire. Il recherche un obstacle sur les voies aériennes : langue, luette ou amygdales volumineuses, nez bouché, mandibule trop petite...
Le médecin cherche aussi des facteurs de risque cardiovasculaire souvent associés à l'apnée du sommeil, en particulier une hypertension artérielle et un surpoids par le calcul de l'IMC et la mesure du tour de taille.
2. Le bilan du sommeil
Si l'apnée du sommeil est suspectée, le médecin demande un bilan du sommeil pratiqué dans des unités du sommeil, où l’on réalise diverses mesures objectives. Pour connaître l’adresse du centre du sommeil le plus proche de chez vous, vous pouvez consulter le site de l’Institut national du sommeil et de la vigilance (INSV : https://institut-sommeil-vigilance.org/).
Les enregistrements du sommeil peuvent être réalisés selon deux techniques différentes :
- La polygraphie ventilatoire nocturne : elle enregistre, sur une durée d'au moins 6 heures, l'électrocardiogramme, les mouvements respiratoires et le débit d'air entrant et sortant par les narines. Un capteur placé au niveau d'un doigt permet d'analyser la saturation du sang en oxygène et donc de détecter des baisses de saturation lors des apnées et des hypopnées.
- La polysomnographie plus complète que la polygraphie est un examen complexe qui n'est pas systématiquement prescrit. La polysomnographie est un enregistrement du sommeil réalisé soit sur une nuit, soit sur une nuit et une journée. Il peut se faire durant une hospitalisation nocturne.
Cet examen permet, en plus des enregistrements précédents, d'analyser la qualité du sommeil, grâce à l'enregistrement de plusieurs paramètres, obtenu à l'aide d'électrodes placées au niveau du crâne et de différentes parties du corps. Il étudie :
. l'activité cérébrale (par électro-encéphalogramme),
. l’activité musculaire du menton et des jambes (électromyogramme),
. les mouvements oculaires (électro-oculogramme).
Ces données vont permettre de suivre et d'identifier les différentes phases du sommeil et sa qualité : microréveils, sommeil perturbé et fragmenté, présence de pauses respiratoires, mouvements périodiques des membres inférieurs...
La polysomnographie confirme le diagnostic d'apnées du sommeil, en évalue la gravité (nombre, durée et gravité des apnées et hypopnées) et analyse leur retentissement sur le sommeil.
L’apnée du sommeil, de légère à sévère
L'importance du syndrome d'apnées du sommeil se mesure au nombre d'apnées/hypopnées par heure de sommeil (IAH ou indice d'apnées/hypopnées) :
- entre 5 et 15, l'apnée du sommeil est légère,
- entre 16 et 30, l'apnée du sommeil est modérée,
- si l'indice d'apnées/hypopnées (IAH) est supérieur à 30, l'apnée du sommeil est sévère.
COMMENT ÉVOLUE L’APNÉE DU SOMMEIL ?
La prise en charge médicale des apnées et hypopnées du sommeil fait régresser les troubles respiratoires du sommeil et la somnolence diurne. La fatigue s'atténue et la qualité de vie du patient s'améliore.
Si le patient n’est pas traité, son état de santé se détériore. Le syndrome d'apnées-hypopnées du sommeil altère la qualité de vie en raison des troubles de la vigilance dans la journée, la somnolence diurne, la difficulté à exécuter les tâches quotidiennes, les problèmes de mémoire et de concentration et les troubles de l'humeur... Les accidents de la route, de la vie domestique et du travail sont plus nombreux.
Le SAHOS a également des répercussions sur la santé avec un risque augmenté de problèmes cardiovasculaires.
À court terme : le manque répété en oxygène entraîne des troubles du rythme cardiaque (arythmie ventriculaire, fibrillation auriculaire...)
À moyen et long terme, l'apnée du sommeil entraîne une augmentation du risque :
- d’hypertension artérielle ;
- de maladie coronaire avec un risque d’infarctus ;
- d’accidents vasculaires cérébraux ;
- d'insuffisance cardiaque.
Un diabète de type 2, un surpoids ou une obésité sont souvent associés aux apnées du sommeil ainsi que des troubles du métabolisme lipidique (augmentation du cholestérol et des triglycérides sanguins).
DES MESURES HYGIÉNICO-DIETÉTIQUES AUX AIDES MÉCANIQUES
- Perdre du poids lorsque le trouble est associé à un surpoids.
- La ventilation en pression positive continue repose sur l’administration d’air en pression continue pendant la nuit, pour éviter la fermeture du pharynx. Cette technique nécessite le port d’un masque relié à une machine qui tourne en continu, pendant toute la nuit.
- Le port d’une orthèse buccale d’avancée mandibulaire. Il s’agit d’un appareil amovible, moulé sur les mâchoires du patient, qui se porte la nuit et permet d’avancer la mâchoire de quelques millimètres pour étirer le pharynx. Elle est généralement réservée aux apnées modérées.
- une prise en charge chirurgicale peut être proposée à des patients présentant des anomalies anatomiques majeures (très grosses amygdales, petite mâchoire…).
COMMENT PRÉVENIR L’APNÉE DU SOMMEIL ?
Si vous souffrez d’apnée du sommeil, vous pouvez améliorer la qualité de votre sommeil et réduire vos symptômes en adoptant des mesures d’hygiène de vie simples. Ces mesures permettent parfois de faire disparaître les apnées dans les cas légers :
- perdre du poids : si vous êtes en surpoids. Ainsi, une perte de 10 % du poids réduit de 26 % la gravité (fréquence et durée) des apnées ;
- dormir sur le côté : pour des raisons anatomiques, le rétrécissement des voies respiratoires est maximal lorsque vous dormez sur le dos. Le fait de dormir sur le côté permet souvent de réduire les apnées du sommeil. Il existe des pyjamas spéciaux (avec une balle cousue dans le dos) qui empêchent le dormeur de se remettre sur le dos pendant la nuit ;
- surélever le lit : vous pouvez surélever la tête du lit de quelques centimètres, pour avoir le cou et le torse légèrement inclinés pendant la nuit. Cela facilite l’ouverture des voies respiratoires et peut être efficace en cas d’apnées légères ;
- éviter les somnifères et l’alcool : lorsqu’on dort mal, il est tentant d’avoir recours aux somnifères. Or, ceux-ci augmentent le relâchement des muscles de la gorge et de la langue et ont pour conséquence d’aggraver les apnées. De même, l’alcool est à consommer avec modération ;
- cesser de fumer : le tabac aggrave les apnées en créant une inflammation des voies respiratoires et un relâchement des muscles qui maintiennent ces voies ouvertes. En outre, le tabac augmente le risque de problèmes cardiovasculaires. Il est donc indispensable d’arrêter de fumer;
- soigner vos allergies : la congestion nasale gêne la respiration et aggrave les ronflements et l’apnée du sommeil. Si vous souffrez d’allergies récurrentes, attention toutefois aux médicaments antihistaminiques qui ont un effet sédatif et peuvent aggraver les apnées.
L'APNÉE DU SOMMEIL CHEZ L'ENFANT
Si votre enfant ronfle bruyamment la nuit et fait des pauses respiratoires, si son sommeil nocturne est perturbé et s'il est fatigué dans la journée ou au contraire plutôt irritable et hyperactif, consultez votre médecin car il souffre peut-être d'apnée du sommeil.
L'apnée du sommeil touche près de 2 % des enfants entre deux et six ans. Dans la plupart des cas, elle est associée à de grosses amygdales et à une hypertrophie des végétations ; parfois elle est due à des malformations des maxillaires et de la face (étroitesse des fosses nasales, maxillaire inférieur (mandibule) insuffisamment développé…). L'apnée du sommeil est également fréquente chez les enfants et les adolescents en surpoids.
Le traitement de l'apnée du sommeil de l'enfant consiste d'abord à retirer les amygdales et les végétations ou à corriger une éventuelle malformation par orthopédie dento-faciale.
Sources : INSERM, L’assurance Maladie, Alliance Apnées du Sommeil-Dr Marc Sapène, Passeport santé-Dr Dominique Larose, cardiologue.
COMMENT SUIS-JE VENUE À L’HOMÉOPATHIE ?
Mon père n’aimait pas beaucoup les médicaments auxquels il reprochait les trop nombreux effets secondaires. A la maison, nous étions suivis, pour notre santé, par un homéopathe. Je crois avoir dû consulter une fois car je n’avais pas de problème.
Lors de mes études pour devenir pharmacien (j’ai eu mon diplôme en 1973), j’ai tout de suite compris qu’il ne fallait surtout pas parler d’homéopathie, le sujet étant tabou car les professeurs de la faculté y étaient franchement hostiles.
Ce fut, pour mon mari et moi, une réelle surprise lorsque nous vîmes en 1980 dans la liste des enseignements post-universitaires l’organisation d’un diplôme universitaire (D.U.) d’homéopathie réservé aux médecins, pharmaciens, vétérinaires, dentistes et sage-femmes, dans les locaux de la faculté de pharmacie de Lille. Les cours étaient prodigués par des médecins homéopathes réputés, le diplôme s’obtenait en 3 ans d’étude, un examen sanctionnant chaque fin d’année pour accéder à l’année supérieure et la dernière un mémoire de 100 pages devait en plus être présenté pour l’obtention du diplôme. Le sérieux des études ne peut être mis en cause, cela donne tort aux détracteurs de cette discipline qui ne l’ont jamais étudiée et se permettent de la critiquer.
Je me suis donc inscrite en septembre 1981 et j’ai obtenu mon diplôme en juin 1984. Lors de la remise des diplômes, le Doyen de la faculté de pharmacie, professeur de pharmacologie, était présent. Nous reconnaissant en tant qu’anciens étudiants, il nous expliqua son revirement à propos de l’homéopathie dont il venait de permettre l’enseignement en 1980. Il nous dit, qu’en 1978, voulant prouver que les remèdes homéopathiques étaient tout au plus des placebos, il avait demandé aux laboratoires Boiron de faire l’étude de l’efficacité de Phosphorus 9CH sur l’intoxication au CCl4 et d’Arsenicum album 9CH sur l’empoisonnement à l’arsenic. Cette expérimentation se faisant en essai randomisé en double aveugle, il était persuadé que cela lui permettrait de démontrer que l’homéopathie était une vaste supercherie. Après avoir recommencé l’expérience de très nombreuses fois il a été obligé d’admettre que l’homéopathie était efficace.
Il a su aussi prouver que l’ouverture d’esprit n’est pas une fracture du crâne et que seuls, les grands hommes, savent reconnaître leurs erreurs. C’est ainsi que fut créé un diplôme universitaire d’homéopathie, reconnu par la faculté, donc non contestable, à l’université du Droit et de la Santé Lille.
Hélas, le professeur Cazin est décédé, ses travaux détruits et le DU d’homéopathie supprimé en 2018, suite à la remise en cause de l’homéopathie par l’HAS et des médecins sectaires n’ayant jamais étudié l’homéopathie.
Pour que vous ne soyez pas aussi ignorants que ces inconditionnels de la chimie, je vais tenter de vous expliquer ce qu’est l’homéopathie.
DÉFINITION
Pourquoi vouloir expliquer ce qu’est l’homéopathie ?
Tout le monde la connaît, bien sûr, ou du moins est certain de le savoir. Que de fois au comptoir, le pharmacien peut entendre : «De toute façon l’homéopathie, c’est des plantes ça ne peut pas faire de mal. » Naturellement cette définition est fausse, trois fois fausse.
Rectifions cela :
. Premièrement, parmi les remèdes utilisés, nous trouvons Apis mellifica, Vipera redi, Aurum metallicum, Argentum nitricum. Ces différentes souches correspondent respectivement à l’abeille, la vipère, l’or, le nitrate d’argent qui ne semblent pas pouvoir être assimilés à des végétaux. Nous voyons donc qu’il ne s’agit pas toujours de plantes.
. Deuxièmement, cela signifierait que toutes les plantes sont inoffensives.
Quand on connaît la toxicité de l’aconit (entre autres végétaux réputés dangereux) dont quelques milligrammes sont mortels, on ne peut pas en conclure que l’utilisation de toutes les plantes, du moins en phytothérapie (or l'homéopathie n'est pas une phytothérapie), est sans danger pour la santé, voire pour la vie.
. Troisièmement, si aucun cas mortel n’est heureusement à déplorer avec l’homéopathie, quelques effets secondaires ont cependant pu être observés.
Au début du vingtième siècle, Paul Chavanon, médecin ORL, soutenait que l’homéopathie ne pouvait avoir d’action, si ce n’est psychologique, jusqu’à ce qu'un jeune confrère homéopathe débutant vienne s’installer à proximité de son cabinet, prescrivant un peu trop largement Sulfur et Hepar sulfur sans vérification de l’intégrité tympanique. Il s’ensuivit une augmentation conséquente des cas d’otites suppurantes et de mastoïdites qui firent admettre à Paul Chavanon que ces remèdes n’avaient pas qu’un effet placebo et le convainquit de l’activité de l’homéopathie. Par la suite il entreprit même l’étude de cette discipline et devint un brillant homéopathe à qui nous devons des spécialités comme Sédatif PC (ces initiales signifient Paul Chavanon).
Nous voyons donc, troisième idée reçue rectifiée, que l’homéopathie, mal prescrite, peut induire des effets secondaires mais, reconnaissons-le, c’est beaucoup plus rare et toujours moins grave qu’avec certains médicaments.
Quelques mots d’histoire vont nous éclairer sur cette thérapeutique :
C’est un médecin allemand, Samuel Hahnemann (1755-1843), qui est à l’origine de cette découverte. Il commença ses recherches sur l'homéopathie en 1796 et utilisa les dilutions infinitésimales en 1801. Traduisant un texte sur les effets secondaires du quinquina (entre autres des poussées de fièvres intermittentes) chez certains ouvriers exposés à sa poussière lors de la préparation de ce médicament. Le quinquina sert à soigner la fièvre, notamment les fièvres intermittentes du paludisme. Il conclut de cette constatation qu’une substance capable d’induire une pathologie chez un individu sain (la fièvre chez les ouvriers) sera capable de guérir les mêmes symptômes (ici la fièvre du paludisme) présentés par une autre personne. Il écrivit ceci sous la forme latine : « similia similibus » (les semblables sont guéris par les semblables).
Prenons un exemple pour illustrer :
L’empoisonnement par la belladone provoque une hyperthermie avec transpiration abondante, mydriase (dilatation pupillaire), délire agité, rougeur et chaleur de la face. On donnera Belladona (qui est de la belladone), en homéopathie, à un malade présentant une fièvre élevée, avec un visage vultueux, transpirant abondamment, notamment de la tête, ayant les pupilles dilatées, pouvant avoir du délire et de l’agitation.
Afin d’éviter les effets secondaires nocifs des remèdes, il eut l’idée de diminuer les doses administrées, il constata qu’il avait la même efficacité, et, progressivement, il arriva à la notion d’infinitésimalité. Il préparait lui-même ses remèdes et observa qu’ils étaient plus efficaces encore s’ils avaient été agités énergiquement, il eut ainsi l’idée de la dynamisation. Ceci découla de l’observation de l’augmentation de l’activité des remèdes dilués au fur et à mesure des jours, comme il les emportait avec lui sur son cheval, il en déduisit que les trépidations subies suite à la route provoquaient une agitation, une dynamisation de la solution, il continua alors de diluer de plus en plus en agitant fortement entre chaque dilution et arriva à des dilutions infinitésimales avec un résultat du traitement supérieur.
En résumé il inventa une thérapeutique basée sur l’observation des symptômes présentés par un malade à qui l’on donnera un remède qui provoque chez un homme sain des symptômes identiques, ce remède ayant été excessivement dilué (jusqu’à 30 fois, la même opération de dilution au 1/100ème, pour la 30CH) et dynamisé 30 fois aussi par une agitation énergique entre chaque dilution.
À présent nous allons voir la préparation des remèdes homéopathiques :
Hahnemann était Allemand, marié à une Française. Pour faciliter l’utilisation de sa méthode par toutes les nations et aussi par souci d’éviter les risques de confusion liés à l’usage des noms communs des espèces, il choisit le latin pour définir le plus exactement possible les substances étudiées.
S’il s’agit d’une plante, on partira de la teinture mère (TM), (préparation phytothérapique) et on effectuera des dilutions successives. Pour identifier l’espèce on utilisera donc la dénomination latine, par exemple Aconitum napellus pour l’aconit. On prend 1 gramme d’Aconitum napellus TM (abréviation de teinture mère), on ajoute 99 ml d’alcool à 70° (dans un flacon de 200 ml pour que la solution soit bien agitée, on dit dynamisée) et on secoue 100 fois environ, on obtient Aconitum napellus 1CH, on reprend 1 ml de cette solution en 1CH on rajoute 99 ml d’alcool, on dynamise de nouveau, on obtient Aconitum napellus 2CH ; et on continue ainsi chaque fois en diluant au centième sans oublier de dynamiser à chaque opération. Lorsqu’on arrive entre la 11 et la 12CH, on a dépassé le nombre d’Avogadro et donc il n’y a plus en principe de matière, or le remède continue d’agir. On a certainement transmis à la solution l’empreinte énergétique ou la vibration ou encore l'information du constituant de base. En France les dilutions sont autorisées jusqu’à la 30CH (CH signifiant centésimale hahnemannienne).
Certains remèdes sont délivrés en décimale hahnemannienne ou DH ou parfois encore appelé X, on délivre par exemple Berberis vulgaris 6DH ou 6X. Dans ce cas on a fait des dilutions au dixième au lieu d’au centième avec les CH. La solution Berberis vulgaris 6DH correspondra à une solution de Berberis vulgaris 3CH qui aura été dynamisé 6 fois au lieu de 3.
Si on se réfère à la spécialité Oscillococcinum, on peut lire la mention 200K, l’abréviation K signifiant korsakovienne. Il s’agit d’un autre procédé de préparation mis au point par un homéopathe nommé Korsakov qui utilise un seul flacon pour la préparation des différentes dilutions. En effet dans la technique de déconcentration hahnemannienne chaque dilution est préparée dans un flacon séparé parfaitement nettoyé, alors que pour la korsakovienne on utilise toujours le même flacon calibré, on le remplit à moitié avec la substance que l’on a choisie comme remède à préparer, on secoue énergiquement, on le vide. Il reste sur les parois du flacon des traces que l’on va reprendre en remplissant le flacon à moitié avec un solvant neutre approprié (l’alcool à 70° pour les dilutions intermédiaires), on agite de nouveau on obtient ainsi une solution de 1K. On vide le flacon de 1K, on le reremplit à moitié, on resecoue, on a la 2K, on revide et ainsi de suite, pour l’Oscillococcinum 200K cette opération est faite 200 fois de suite avec le même flacon mais la dilution peut être poursuivie beaucoup plus loin jusqu’à 10, voire 100 millions de K, une telle dilution pouvant demander plusieurs semaines de préparation.
Les formes granules ou globules (pour les doses), qui sont les plus utilisées, sont préparées par imprégnation de petites granules en lactose (choisi comme support inerte) ou des globules (plus petits pour les doses), avec une solution de dilution préparée selon la technique de déconcentration hahnemannienne, le plus souvent en France, ou parfois korsakovienne par exemple pour les globules d’Oscillococcinum 200K.
Au moment de prendre le traitement approprié, on peut utiliser une technique de dilution progressive : on prend un flacon de 500 ml neuf ou ayant contenu de l’eau minérale, on y met 10 granules ou le contenu d’une dose du remède indiqué, on verse 250 ml d’eau peu minérale type Volvic, on agite énergiquement (100 fois la première fois) pour cela on tape le cul de la bouteille contre une serviette pliée posée contre un mur cela permet d’agiter tout le contenu du flacon en dessinant à l’intérieur un 8 couché (comme le symbole de l'infini), à ce moment-là la solution est prête à être prise. Avant de commencer le traitement, on retape 10 fois contre le mur, on prend alors un petit verre de la solution que l’on garde quelques instants dans la bouche avant de l’avaler (pour permettre un passage par la voie perlinguale). On rajoute ensuite la même quantité d’eau dans la bouteille que celle que l’on a bue, on tape à nouveau 10 fois le flacon contre le mur. A la prise suivante, on dynamise toujours de la même façon avant de reprendre un petit verre, puis de nouveau après la prise on réajuste au même niveau et on retape 10 fois. La posologie est variable selon le traitement, mais on préconise souvent de prendre cette solution 4 fois par jour loin des repas (ceci permettant un passage plus aisé par les petits vaisseaux sanguins situés dans la cavité buccale qui ne seront pas saturés par les aliments) pendant 4 à 5 jours. On constate que la quantité de solution dans le flacon reste identique tout au long du traitement.
En résumé nous voyons que l’homéopathie repose sur trois grands principes : le choix d’un similimum, l’utilisation de dilutions infinitésimales et la dynamisation.
Comment choisir le similimum ?
Le prescripteur va observer les symptômes et le comportement du malade puis il va rechercher la substance capable de provoquer les mêmes signes chez un individu sain. Pour l’aider il dispose de livres appelés matières médicales homéopathiques où sont répertoriés au nom de chaque remède les principaux signes et symptômes correspondants.
Comment choisir la dilution ?
Le médecin homéopathe lillois, qui enseignait sur ce sujet lors de mon cursus d’homéopathie préconisait la règle suivante :
. Les basses dilutions 1DH à 6DH sont plutôt utilisées comme drainant de l’organisme, pour favoriser l’élimination des toxines.
. La 4CH sera plus réservée pour traiter les problèmes de peau.
. La 5CH sera utilisée plus volontiers dans les affections des muqueuses.
. La 7CH traitera efficacement tout ce qui est spasmes, coliques.
. La 9CH sera préférée lorsque apparaissent des signes généraux comme la fièvre ou des douleurs.
. La 15CH sera prescrite lors de l’apparition de signes psychiques.
. La 30CH sera réservée aux problèmes psychiques importants ou si l’étiologie joue un rôle dominant.
Pour trouver le remède correspondant à une personne, il faut tenter de découvrir son similimum. Dans des livres qui s'appellent des Matières médicales homéopathiques, les différents remèdes sont répertoriés par ordre alphabétique. Les symptômes sont décrits précisément et les modalités d'aggravation ou d'amélioration sont détaillés pour chacun d'eux, on compare ensuite avec les symptômes présentés par le patient.
Prenons un exemple :
Un enfant se présente avec une forte fièvre d'apparition brutale, il est tout rouge et chaud, il transpire abondamment notamment de la tête, il est très agité, il a soif, ses pupilles sont très dilatées ; si on regarde ce qui est écrit à propos de Belladona, on observera : fièvre d'apparition brutale avec rougeur, chaleur, soif intense, mydriase (c'est à dire pupilles dilatées), agitation pouvant aller jusqu'à la convulsion et si on n’agit pas dans les cas graves coma. Si on donne Belladona 9CH à ce petit malade très rapidement les symptômes vont s'améliorer et en quelques heures on pourra avoir la guérison si on a donné rapidement les granules.
Je me souviens d'une maman qui était passée à la pharmacie en période d'épidémie de grippe, il était environ 11heures, le collège venait de l'appeler pour rechercher son fils qui brutalement faisait 40° avec des douleurs de courbatures importantes comme si il avait été roué de coups, les yeux était rouges et les globes oculaires très douloureux, elle venait chercher quelque chose pour le soulager, le médecin surchargé ne pouvant passer que dans la soirée, je lui ai donné Eupatorium perfoliatum, le remède de la « grippe aux os cassés » et aux yeux douloureux, à début brutal le matin, le lendemain, elle est revenu pour me dire que quand le médecin est arrivé vers 20 heures son fils n'avait plus rien.
Et oui, en aigu lorsque le remède est bien ciblé, il agit très vite. Il suffit de regarder Arnica faire disparaître une bosse aussi vite qu'elle est apparue.
Parfois ce sont les signes psychologiques qui orienteront sur la prescription. Je me souviens de mon professeur d'homéopathie, le Docteur Guermonprez nous expliquer Argentum nitricum. Lorsqu'il arrive vers 14h15 dans sa salle d'attente, son rendez-vous de 14h l'attend en slip et chaussettes, les vêtements sur un bras et les chaussures dans la main et il lui dit : « Bonjour Docteur, j'ai pris le premier rendez-vous car je sais que vous avez toujours du retard et pour ne pas perdre de temps, je me suis préparé pour votre consultation. » C'est sûr qu'Argentum nitricum est le plus impatient et le plus précipité de la Matière médicale. Il n'avait plus qu'à vérifier en remarquant son intolérance pour le sucre dont il raffole, son agoraphobie, sa claustrophobie, ses maux de tête en bandeau serré et lui prescrire le remède qu'il lui avait déjà indiqué par son attitude.
Nous avions eu un cours sur la psychologie devant la douleur. C'était le Docteur Guermonprez qui nous l'avait enseigné en donnant une devise à chacun des remèdes. Je vais vous en citer quelques-uns si vous le voulez, avec les signes d’appel pour chacun :
Pulsatilla
On peut parler ici d’une résignation, d’une acceptation passive d’une situation qui semble acquise, inévitable. Ce n’est pas du fatalisme mais plus du laisser-aller, de la faiblesse du moi. Il peut s’agir de douleurs de règles avec sensation de pesanteur et une aggravation couchée, de rhumatisme erratique (changeant de place) plus douloureux le matin et soulagé en s’étirant, de jambes lourdes aggravées par la chaleur et la station debout. La promenade à pas lent améliorant les douleurs, Pulsatilla (qui est plus souvent une femme ou un enfant) restera rarement couché. La personne sera souvent d’humeur variable passant facilement du rire aux larmes, et si elle pleure, c’est doucement, sans cri, sera désolée de vous contrarier avec ses petits bobos mais par contre appréciera infiniment que l’on s’occupe d’elle. En effet si Pulsatilla est douce, timide et résignée, elle aime beaucoup la consolation. Si on voulait résumer par une petite phrase, on pourrait presque dire : « Embrasse-moi, j’ai mal ».
Cyclamen europaeum
On parle souvent d’une Pulsatilla dont les symptômes sont aggravés. La timidité devient de la scrupulosité, une impression de fautes ou d’imperfections imaginaires dont la douleur serait la sanction. Il s’agira de douleurs de règles irradiant dans le dos, de céphalée avec vertiges fréquemment au réveil et surtout de migraines précédées ou accompagnées de troubles visuels souvent déclenchées par des problèmes digestifs avec nausées. La consolation aggravant ses scrupules, Cyclamen aura plutôt tendance à s’isoler. Si on devait lui attribuer une devise ce serait : « Ne vous dérangez pas pour moi ».
Causticum
Les douleurs de Causticum sont retrouvées dans des domaines très variés. On trouvera des inflammations, des irritations, des brûlures des muqueuses rencontrées dans la gastrite, l’ulcère gastrique, les rectites, la laryngite, la trachéite avec des toux douloureuses, des ophtalmies, des cicatrices rétractées, mais aussi des problèmes rhumatismaux et articulaires avec enraidissement et ankylose. On observe des douleurs à type de brûlures ou invalidantes entraînant des parésies voire des paralysies motrices. On note une aggravation par le vent froid et sec, par temps sec et au contraire une amélioration par l’humidité du climat et la chaleur humide. On observera souvent une aggravation au crépuscule qui dure jusqu’à l’arrivée complète de la nuit. Au niveau psychologique le patient va vous parler rapidement de ses symptômes et dévier immédiatement sur les malheurs de son voisin à qui cela ne serait pas arrivé si… En caricaturant on pourrait dire : « Certes je souffre mais en comparaison de Monsieur Machin (qui l’a un peu cherché par ailleurs), je ne peux pas me plaindre ».
Sulfur
C’est un incorrigible optimiste pendant la plus grande partie de son évolution. Il souffre mais cela ne l’empêchera de déclarer : « Ce n’est pas grave, ça passera, de toute façon ça ira mieux demain ». C’est aussi un chronique et il vit bien avec ses poussées d’eczéma ou de rhumatisme ; de toute façon, il sait qu’il va guérir, même si cela revient après. C’est celui qui voit le verre à moitié plein alors que Thuya le voit toujours à moitié vide. Il faut avouer qu’il est cependant variable et qu’il alternera facilement les phases euphoriques avec des phases dépressives. Dans ses phases euphoriques, il se montrera sociable, optimiste, voire un peu mythomane, illustrant complaisamment ses mensonges, vivant parfois dans une illusion de beauté, de grandeur, d’intelligence supérieure, tandis que dans ses phases dépressives il sera triste, fatigué et aura même une tendance à l’isolement. Ses douleurs sont souvent de type brûlant, aggravées par la chaleur, par l’eau (d’où la tendance, chez l’enfant Sulfur, l’adulte parfois aussi, à ne pas se laver), par les excès de toute sorte (Sulfur use de tout et surtout en abuse). C’est un remède de coliques, d’hémorroïdes, de gastrite, d’eczéma, de rhumatisme brûlant surtout des pieds et des petites articulations, d’arthrose, de lombo-sacralgie…
Mais attention dans la prescription de Sulfur, car bien souvent dans un premier temps il fait sortir, provoquant parfois des aggravations.
Sepia officinalis
Là c'est un pessimiste, la douleur ne le révolte pas, elle le déprime. Pour Sepia : « Tout pèse, tout est noir ». Les douleurs sont pesantes, mal dans la nuque ou dans le dos comme si, tel Atlas, le poids du monde (et quel triste monde noir et pesant) reposait sur ses épaules. Problème d’estomac, il est dans les chaussettes. La réaction vis-à-vis de l’adversité est un profond découragement, un refus de faire face, un abandon de toutes luttes et entreprises pouvant aller jusqu’à la désaffection. On rencontrera des problèmes de céphalées, de lombo-sacralgie, d’arthrose, de malaises digestifs, de crise biliaire. Il s’agit le plus souvent de douleurs chroniques, récidivantes, ressenties comme un fardeau supplémentaire de cette triste vie. Sa devise : « Quel poids, la vie !».
Nux vomica
Il ne supporte pas de souffrir. Il ne se plaint pas, il râle. A son réveil, douloureux et vaseux, il est en colère. S’il ne peut accuser personne en particulier, il va s’en prendre à l’humanité toute entière. Il sait que c’est de sa faute et cela le fait encore plus râler. Il s’agira souvent de refroidissement, de céphalées, de lombalgies, de problèmes digestifs liés à des excès (surmenage et abus alimentaire ou d’alcool et d’excitants). Il clame sa douleur avec des mots vulgaires comme « cette saloperie d’indigestion », parfois il frappe son lit ou même lui-même (mais alors symboliquement). Il est hypersensible à la douleur. On pourrait lui attribuer comme devise : « C’est inadmissible de souffrir comme ça ».
Lycopodium clavatum
En pleine souffrance, il prendra un air docte et sévère et vous expliquera avec précision, dans un langage juste, presque technique et avec rigueur, son cas. Cette souffrance le gène énormément car elle perturbe son horaire, son devoir ou même tout simplement son rendement au travail. On pourra observer le plus souvent des douleurs digestives, des migraines, des rhumatismes, de l’arthrose, des rhinites, des angines. S’il est hospitalisé, il réclamera des visites, notamment de ses proches et ce sera pour être désagréable avec eux. Il aime la solitude à condition qu’il y ait quelqu'un à proximité. Comme devise on pourra retenir : « Souffrir, c’est du temps perdu », pour ce Lycopodium consciencieux à l’extrême.
Arsenicum album
Ce patient donne l’impression d’être désespéré, mais il est quand même venu se faire soigner. Il a mauvaise mine, un faciès terreux. C’est l’anxiété avec épuisement authentique qui domine. Ses douleurs seront le plus souvent périodiques, revenant à intervalles réguliers. Le sujet est désespéré par le retour inexorable des crises qui sont de plus en plus graves. Il souffrira de névralgies, de sciatique, de psoriasis, de douleurs gastriques ou intestinales. Les douleurs seront le plus souvent brûlantes et améliorées par les applications chaudes. Il pense qu’il a une maladie très grave, mais il va tout faire pour essayer de s’en sortir. C’est un sujet inquiet, anxieux, qui pourrait avoir comme devise : « Est-ce grave, docteur ?», pensant que cela l’est, mais qu’il pourra tenter quelque chose pour s’en sortir.
Le cours du Docteur Guermonprez avait duré plus d’une heure, nous allons en rester là pour cette recherche possible basée sur la psychologie.
Voici une dernière petite anecdote qui permet de démontrer un effet propre à chaque remède :
En effet, on pourrait être tenté de dire, surtout lorsqu'on se targue d'avoir un esprit cartésien et que l'on est ancré dans la matière : « Si l'homéopathie agit c'est un effet placébo ». J'ai eu une expérience offerte par deux clients, le mari et la femme, à qui j'avais conseillé deux remèdes différents pour deux problèmes différents. Le mari avait présenté des petits problèmes de gouttes avec nausées, m'ayant fait penser à Colchicum 7CH, sa femme, elle, souffrait d'épisodes de coliques douloureuses brusques améliorées pliée en deux, m'ayant amenée à lui donner Colocynthis 7CH. Quelques semaines plus tard la dame est venue me voir en me disant que son remède l'avait soulagée très rapidement lors des premières crises de colique. Là, elle l’avait repris depuis hier, mais sans effet, d'ailleurs il n'y en avait plus dans son tube ; elle me le tend, je lis : Colchicum 7CH, c'était le remède de son mari qu'elle avait pris la dernière fois, normal que ce soit sans effet. Je lui ai redonné son Colocynthis et de nouveau elle a été soulagée. S’il s'était agi d'un effet placebo le Colchicum du mari aurait été efficace puisqu'elle était persuadée que c'était son remède.
Comment pourrait-on expliquer l'action de l'homéopathie, alors qu'il n'y a plus de matière, mais alors ne sommes-nous que de la matière ?
Il a été prouvé que la plus petite particule comme un photon ou un électron est à la fois un corpuscule et une onde. On a aussi prouvé que la volonté de l'expérimentateur pouvait influer sur les résultats des tests. Des expériences du Professeur Montagnier ont démontré que l'eau pouvait garder en mémoire des informations et permettre par exemple à une eau informée de recombiner un ADN à partir de nucléotides en solution et une enzyme neutre.
Le son est une onde, et pourtant nos oreilles sont capables de décrypter leurs informations, de même nos yeux pour les ondes du spectre visible. Nous sommes aussi émetteurs d’ondes, puisque la vibration de nos cordes vocales est capable de produire des sons.
Si nous avons des capteurs capables d'enregistrer les sons ou de visualiser des images, pourquoi n'aurions-nous pas des capteurs aux ondes informantes des remèdes homéopathiques ? Une perturbation de notre corps vibratoire va provoquer dans notre corps de matière une répercussion négative. Si nous rétablissons cette perturbation par une vibration adéquate harmonisante, nous guérissons en même temps les troubles observés au niveau physique.
Ce corps subtil, appelé corps éthérique par le Docteur Janine Fontaine, ou de vibration ou ondulatoire est l'interface entre le milieu extérieur et notre propre substance. Il y a interaction entre les deux. Lorsqu'on agit sur un des deux, il y a des répercussions sur l'autre.
Le gros problème qui se pose pour l'homéopathie n'est pas son efficacité qui s'est démontrée par l'usage depuis plus de deux siècles, mais le manque d'homéopathes compétents, de moins en moins de médecins se formant à cette discipline, hélas. Le dénigrement de ce qui est naturel ou vibratoire par nos autorités médicales soi-disant compétentes et qui n’ont jamais pris la peine d’étudier ces disciplines plurimillénaires pour certaines, va certainement encore aggraver le problème. Une consultation homéopathique demande beaucoup plus de temps qu’une consultation classique conventionnelle. En effet, le patient est pris dans sa globalité et la recherche du remède qui lui correspond réclame du temps.
Certes l'homéopathie n'est pas une panacée, mais sa non toxicité et son efficacité sur l'origine des problèmes et leurs conséquences, sur le terrain, en font une thérapeutique de choix, seule ou en concomitance avec l'allopathie.
C’est pour cela que je me suis permise de vous partager quelques renseignements sur ce vaste sujet.
Animée par Corinne Berthin, praticienne en MTC et Marie-Pierre Geffroy, sophrologue.
Salle Malivel à LOUDÉAC, le samedi 20 janvier à 15 h
Entrée : 8 €, adhérents SLB 5 €
Renseignements : 02 96 74 79 45