Thérapies
BIOETHIQUE :Droit de savoir, Droit d'ignorer, L'heure du débat
Editorial Ouest France J E hutin- Extraits d'une conférence de Jérome POREE, UFR de Philosophie-UNIVERSITE DE RENNES 1
BIOETHIQUE: L'heure du débat
Il reste moins de cinquante jours aux Français pour donner leur avis sur les questions de bioéthique avant la révision de la loi.Une consultation est ouverte dans tout le pays."C'est un moment essentiel pour construire et savoir dans quelle France nous voulons vivre demain" explique Jean-Francois Delfraissy, président du Comité national consultatif d'éthique(1) des états généraux de la bioéthique.
De la conception à la mort, des tests génétiques à la médecine prédictive, de la recherche sur l'embryon au don d'organes.Chaque Français est concerné.Tout ce qui est scientifiquement possible est-il souhaitable ou faut-il poser des limites pour éviter les risques et les dérives des technologies?interrogeait Jean Michel BOLES, président de l'Espace de réflexion éthique de Bretagne.
Les questions sur le début et la fin de vie sont extrêmement sensibles.La loi sur la fin de vie ne devrait pas être appliquée.On s'étonne donc de voir revenir au programme l'euthanasie et le suicide assisté.D'autant plus qu'avant même la fin des états généraux des parlementaires sont partis en campagne pour les promouvoir.
Sur le début de la vie: la promesse de campagne du président de la République d'ouvrir la procréation assistée (PMA) aux femmes vivant seules ou en couple, rajoute à l'impression que les jeux sont faits.
Protéger les plus faibles.
Aujourd'hui, la PMA est un acte médical qui soigne la stérilité ou évite la transmission de graves maladies.Elargir son champ interroge: la médecine doit elle répondre à des demandes sociales?Le besoin de gamètes qui en découlerait conduira-t-il, peu à peu, à considérer le corps humain ou ses parties comme un objet qui peut se vendre ou se louer?Ou encore, la société peut-elle organiser la naissance d'enfants sans père?
Ces décisions fondamentales ne peuvent prises sans une large consultation.A l'heure ou les populations progressent en Europe ,il est essentiel que les Français gardent confiance dans leurs institutions démocratiques.Cette confiance repose sur l'écoute, l'échange et non la force du pouvoir.Pour la renforcer, ce débat doit être authentique.Son issue ne saurait être décidée d'avance.
L'extraordinaire développement des connaissance scientifiques ouvre des horizons dont nous ne percevons ni toutes les conséquenses , ni toute la portée.Elles exigent humilité et recherche permanente du Bien commun pour veiller à ce que leurs applications servent toujours l'humanité.C'est notre immense responsabilité vis à vis des générations futures.
Les lois bioéthiques peuvent facilité la vie mais, si nous n'y prenons garde, elles risquent de nous embarquer sur des chemins ou l'humanité perdrait son âme.Il faut donc éviter qu'elles n'ouvrent la voie par exemple, à la modification irréversible de l'espèce humaine, à l'utilisation du corps comme un matériel, à la fragilisation des plus vulnérables.
Ces lois devraient être l'occasion d'aller vers une plus grande humanité, un plus grand respect des personnes pour que l'être humain soit consiéré non comme un moyen mais comme une fin en soi.Il est donc important que les citoyens participent activement aux Etats généraux de la bioéthique et que le monde politique, loin des marchandages, soit à la hauteur du défi.
(1)www.etatsgenerauxdelabioethique.fr
"Extrait Ouest france" par Jeanne Emmanuelle HUTIN
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Extraits d'une conférence de Jérome POREE, UFR de Philosophie à l'université de RENNES 1.
"Les tests génétiques permettent de déterminer, avant les premiers symptômes, la présence ou l'absence dans l'organisme des facteurs responsables de certaines maladies ou malformations.Une nouvelle médecine dite 'prédictive' a ainsi vu le jour.On lui associe volontiers un droit: le droit de savoir.Or un tel droit ne va pas de soi.Ne faut -il pas lui opposer le droit d'ignorer? C'est le cas dans certaines situations que l'on peut appeler limites du fait qu'elles correspondent, à la fois, au maximum d'efficacité du test et au maximum de difficultés des personnes.
On peut distinguer trois situations à difficultés croissantes:
- La première peut être illustrée par l'hématochromatose. Cette maladie hériditaire peut être diagnostiquée par un test fiable.Une thérapie simple et sans risque peut y être appliquée;
- La deuxième est plus complexe et peut être illustrée par le cancer du sein.Certains gènes constituent une prédisposition à ces cancers.Un test à été mis au point ainsi qu'une thérapie préventive, mais lourde.
- Le troisième comprend une prédiction certaine mais pour laquelle, il n'existe aucun traitement, ni préventif, ni curatif.Par exemple la chorée de Huntington, maladie neurovégétative qui se déclare, dans un cas sur deux, après 40 ans.
Alors se pose la question: le porteur doit-il savoir ou non?La réponse n'est pas évidente.
Le professeur J.POREE en envisageant différentes conséquences tente d'en apporter des réponses dans son exposé publié sur le site.
http://www.espace-ethique-bretagne.fr/images/pdf/GntiquePrdictionPore3.pdf
Sur le site suivant, vous trouverez, les documents illustrant l'exposé du Dr FEREC
http://www.espace-ethique-bretagne.fr/images/pdf/Mdcine prdictive bioethique-FEREC.pdf
René LE GUENNIOU
Programme breton des conférences sur la bioéthique.
Fougères le 12/03
Loudeac le 13/03
Rennes le 15/03
Brest le 21/03
Guegon 56 le 22/03
Vous pouvez consulter les horaires et les lieux à l'adresse suivante:
https://etatsgenerauxdelabioethique.fr/
LEVOTHYROX
"En savoir plus"
Le 03/10/2017
Tous ceux des 3 millions de personnes concernées qui n'ont pas pu regarder le 14/09/2017 entre 14H40 et 15H00 l'émission de TV sur la 5 "ALLO SANTE" animé par Michel CIMES sur LE LEVOTHYROX peuvent la voir en activant la fonction
"REPLAY" de votre livebox .
Toujours très "édifiant "de constater avec quelle légèreté les "cobayes"
Français sont traités.!!!
Affaire à suivre.....
image : source / Une boite de Levothyrox, le médicament pris par les 3 millions de Français malades de la thyroïdes Crédit : DAMIEN MEYER / AFP (http://www.rtl.fr/actu/)